Je vois que vous êtes impatients, mais tout est de ma faute : je vous avais dit que je vous donnerai quelques précisions sur ma rencontre avec Eric Boullier. Donc je le fais, et excusez-moi pour ce retard. J’ai rencontré Eric Boullier à TF1 vendredi où avec Marion Jollès, nous avions combiné un rendez-vous. Il est arrivé, pontuel malgré les intempéries, il a répondu au micro de Marion pour TF1 puis sur mon magnétophone pour Auto Plus. Ensuite, il a discuté avec Christophe Malbranque, puis le producteur de la F1 sur TF1 Noël Carles.
Je ne tergiverserai pas : ma première impression est bonne (rappelez-vous Talleyrand : méfiez-vous du premier mouvement, c’est toujours le bon). Boullier m’a fait l’effet d’un homme normal, avec des qualités humaines certaines. Et surtout, SURTOUT, il n’a pas cherché à me noyer dans de grandes envolées lyriques sur la F1. Il a une approche claire, sensée, sage, logique en un mot, avec un plan raisonné et concret. Un constat, une évaluation, un plan… et on avance. De plus, il sait où il met les pieds. Exemple : je lui ai demandé qu’est-ce qui pouvait l’effrayer au seuil de sa prise de fonction. Voici sa réponse : « Ne pas réussir la mission qui m’a été confiée, à cause de problèmes d’ego. Les gens qui constituent le milieu de la F1 ont souvent un ego surdimensionné et c’est une difficulté que de gérer des hommes qui en sont affectés ». Sincèrement, tout cela est très juste. Donc, pour l’heure, je ne vois qu’un homme prêt pour reconquérir le terrain perdu par une équipe pendant trois ans. Pour le reste, on jugera sur pièces, vous comme moi.